Cover of the catalog for the Iraqi pavilion at the 37th Venice Biennale in 1976, Baghdad, Ministry of Information, 1976.

 

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LECTURE

Les collections d’art moderne du Moyen-Orient à l’ONU : le cas de l’Irak dans les années 1970

Silvia Naef

University of Geneva, Uni Philosophes, room PHIL 201
22.11.23, 12:15-13:45

 

Les organisations internationales présentes à Genève possèdent d’importantes collections d’oeuvres d’art offertes par les Etats membres, notamment les pays du Moyen-Orient. Ici, nous nous concentrerons sur les dons faits par l’Irak dans les années 1970. En effet, après la nationalisation du pétrole en 1972 et l’augmentation des prix en 1973, l’Etat irakien dispose de ressources importantes qu’il investit entre autres dans le domaine des arts, en faisant voyager des expositions d’art mésopotamien comme d’art moderne irakien. Celui-ci, qui avait connu un développement, ainsi qu’une réflexion théorique considérables depuis les années 1950, est montré dans des musées en Europe, ainsi qu’aux biennales de Venise (1976) et de Sao Paulo (1979). On analysera ici comment la République irakienne avait fait de l’art moderne un instrument de son « soft power », contribuant à souligner l’image d’un pays en voie de modernisation, dans une période qui précède celle de la globalisation de la scène artistique. Il sera également question des stratégies en matière de circulation des artistes et de leurs oeuvres. Cette réflexion se situe dans un travail plus large consacré aux modernités artistiques de la région du Moyen-Orient.